République démocratique du Congo
Si elle se montre déterminée à faire du projet Inga 3 une réalité pour en découdre avec le déficit énergétique, la RDC voudrait associer ses filles et fils à de nouvelles politiques énergétiques.
Félix Tshisekedi à Matadi ce 20 août 2019, annoncent des médias congolais. Dans le chef-lieu de la province du Kongo-central, à quelque 350 kilomètres à l’ouest de Kinshasa, le chef de l‘État de RDC, préside le premier forum sur l‘énergie dans le pays.
Axées sur le thème « États des lieux, gestion et impacts sur l’industrie et le développement rural », ces retrouvailles réunissent les représentants du gouvernement, de la Société nationale d‘électricité (SNEL), des membres de la société civile et des représentants de différentes entreprises soumissionnaires du projet Inga3.
Avec une production de 11 000 mégawatts d’après des estimations, Inga 3 devrait booster l’activité des projets Inga1 et Inga 2. La RDC pourrait alors marquer un pas de plus vers l‘éradication des insuffisances énergétiques enregistrées depuis des lustres, et même exporter le précieux produit. Sur le plan social, Inga 3, dont le coût est estimé à 14 milliards de dollars, pourrait générer plus de 25 000 emplois.
Mais en attendant l’annonce de la date du début des travaux, Inga 3, c’est toute une histoire qui date de 30 ans déjà. Plusieurs obstacles ont été identifiés, notamment les craintes émises par les communautés riveraines.
« Réfléchir sur les stratégies et bonnes pratiques »
« Les risques sociaux et environnementaux élevés du projet d’Inga 3 sont évidents. Nous communautés touchées par Inga 1 et 2, luttons depuis des décennies pour obtenir une juste compensation et continuons de subir les conséquences économiques et culturelles liées à la perte de nos terres », expliquait par exemple en juin dernier Albert Tona membre de la communauté d’Inga.
D’où cette exigence extraite d’une série de recommandations de quelque 32 ONG congolaises : « Prendre le temps de réfléchir sur les stratégies et bonnes pratiques à mettre en place en faveur du développement du secteur énergétique en RD Congo et de l’augmentation du taux d’accès des populations à une énergie propre et durable ».
Il se pose un problème de consensus que le gouvernement et les deux sociétés chinoise et espagnole soumissionnaires devront régler lors des assises de Matadi ce mardi.
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